Workaholism et équilibreLes travaux publiés par l'INRS, définissent le workaholisme comme "une addiction comportementale dont certains facteurs de risque peuvent être liés à l'organisation du travail. (...) Cette pathologie entraîne des conséquences pour le salarié lui-même, sa famille, mais aussi son entourage professionnel." (Voir l'étude dans son intégralité en bas de l'article).

L'étude Apec confirme qu'une relation trop proche, voire fusionnelle avec son emploi peut être néfaste. En effet, une idée encore trop répandue veut que les cadres doivent donner l’exemple en passant beaucoup d’heures au travail et en restant connectés en permanence. Pourtant ces pratiques s'avèrent dommageables au bien-être au travail : qui pourrait prétendre trouver un réel épanouissement dans une dévotion exclusive à son emploi ? Sans compter les conséquences physiques induites par le stress occasionné par un tel comportement du workaholisme au burn-out, le chemin est tout tracé !

De même lorsque la relation au travail demeure instrumentale : ne rester que pour des raisons financières ou parce qu’on n’a pas le choix ne peut s'avérer satisfaisant dans la durée.

Il est donc important pour les cadres de se détacher de leur travail et de prendre du recul vis-à-vis de leur organisation afin d’avoir une relation équilibrée avec celle-ci. L'étude Apec apporte quelques conseils de bon sens contribuant au bien-être dans l’entreprise :
- consacrer une partie de son temps à des activités extraprofessionnelles (sportives, culturelles, sociales et familiales) pour se déconnecter de son travail ;
- ne pas avoir des activités hors temps de travail qui replongent dans une activité professionnelle (y compris consultation d’e-mails ou appels téléphoniques) ;
- prendre du recul par rapport aux choix de son entreprise (activités, stratégie, etc.) et ne pas lui vouer une loyauté sans faille, tout en restant impliqué.

Ne pas s'oublier dans le travail, en somme.
Source : Apec, Le bien-être au travail : entre distance et proximité, mars 2015


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