Qu’est-ce que le burnout ?


Ce terme décrit à la fois des phénomènes d’épuisement professionnel et des pathologies psychiques liées au travail. La difficulté à définir cliniquement cet état ne permet pourtant ni de décrire précisément ces affections, ni de promouvoir leur reconnaissance en tant que maladies professionnelles. Pour que ce soit le cas, il faut que la maladie présente une gravité justifiant une incapacité permanente égale ou supérieure à 25 % et qu’un lien « direct et essentiel » avec l’activité professionnelle soit mis en évidence par un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. De rares cas de pathologies psychiques liées au surengagement ou à l’épuisement professionnels sont ainsi reconnus chaque année quand l’étude clinique et organisationnelle menée par le cabinet Technologia, révèle que plus de 3 millions d’actifs se trouvent en situation de risque élevé.

Précisons que le burnout se retrouve chez des personnes n’ayant pas d’antécédents d’affections psychiques : elles concernent exclusivement la vie professionnelle. Dans ce cas, c'est le travail qui vient envahir l’ensemble de la vie personnelle, sociale et psychique des individus, le trouble régressant avec l’éloignement de l’activité. Le lien « direct et essentiel » avec l’activité professionnelle et l’organisation du travail semble donc clairement établi.

 

Eléments de l’étude


Cette étude a été menée selon 2 indicateurs : l’épuisement émotionnel, physique et psychique, et le surengagement professionnel. Le travail excessif, plutôt d’ordre organisationnel puisque correspondant à une charge de travail du salarié (« je travaille trop ») et le travail compulsif, d’ordre plus personnel puisqu’il s’agit de l’engagement personnel dans le travail (« je ne peux pas ne pas travailler ») sont liés. Lorsqu’ils se combinent et apparaissent en même temps, ils indiquent alors fortement un comportement de surengagement au travail et donc un risque élevé de burnout.

 

Le burnout chez les cadres : chiffres clés


Travail excessif / travail compulsif

Les cadres déclarent éprouver à titre personnel un comportement dans le travail :

- Pour 29 % : excessif
- Pour 25 % : compulsif
- Pour 19 % : excessif et compulsif (la moyenne pour les salariés toutes catégories socioprofessionnelles confondues s’élève à 12,6 %)
 

Epuisement émotionnel des cadres

- 13,4 % se déclarent vidés affectivement par leur travail
- 17,3 % se sentent épuisés à la fin d’une journée de travail
- 21,8 % se sentent fatigués lorsqu’ils se lèvent le matin et doivent affronter une nouvelle journée de travail
- 13,4 % estime vraiment pénible de travailler toute la journée
- 14 % se sentent usés à force de travailler

L’intensité (60 %), la pénibilité, la perte de sens du travail (22 %) et le manque de temps pour réaliser les tâches (38 %) représentent les principales raisons de cet épuisement. Près d’un tiers des cadres estime que leur vie professionnelle a eu un impact négatif sur leur santé.

 

FO-Cadres s’engage


Les conditions de travail et le bien -être du salarié cadre représentant le cœur de notre engagement, nous avons naturellement signé l’appel lancé par Technologia pour que la Sécurité sociale reconnaisse deux nouveaux tableaux de maladies professionnelles liées à l’épuisement : la dépression d’épuisement et l’état de stress répété conduisant à une situation traumatique.