Le ralentissement économique observé en 2012 a eu un impact direct sur les pratiques de rémunération des entreprises. Ainsi, ces dernières ont décidé de geler les salaires, de diminuer l’enveloppe dédiée aux augmentations et de privilégier la partie variable sur la partie fixe.
La tendance à l’individualisation des salaires se poursuit : 51 % des entreprises ayant versé des augmentations ont opté pour des augmentations individuelles quand elles sont seulement 11 % à avoir fait le choix des augmentations générales. Par ailleurs, l’enveloppe destinée aux augmentations individuelles est moins élevée qu’en 2012. C’est le cas pour 33 % des entreprises.
L’individualisation des salaires continue de servir de variable d’ajustement à la crise. La performance des cadres au travail influe de moins en moins sur leur niveau de rémunération. Une situation qui devient une forte source de démotivation.
Même pour les cadres en mobilité qui, en contexte favorable, pouvait facilement s’attendre à une hausse de leur salaire après un changement d’entreprise, la situation n’est pas meilleure. Les marges de négociation des salaires à l’embauche ont été plus faibles en 2012. 34 % des salaires à l’embauche se situent dans la fourchette basse de la rémunération prévue en amont (contre 27 % l’année précédente). Et si ces cadres en mobilité ont connu une période de chômage entre leurs deux postes ils sont encore plus fortement pénalisés : 42 % ont dû accepter une baisse de leur salaire.
Il est urgent d’ouvrir de véritables négociations pour réorienter les pratiques salariales des entreprises. Les entreprises ont en effet décidé de faire peser le poids de la crise sur le salaire des cadres. Même les périodes de chômage qu’ils subissent sont désormais utilisées pour justifier des salaires à la baisse.
Pour FO-Cadres, le salaire doit être la juste contrepartie du travail réalisé et de l’engagement professionnel du cadre et non pas un outil au service des entreprises pour faire baisser leurs charges.
Pour en savoir plus :
Etude Apec 2013 - Évolution de la rémunération des cadres