, autrement dit la résistance au changement pour faire perdurer la situation actuelle. Finalement le changement suscite de la critique, de la méfiance, voire même de la contestation.

Sortir de sa zone de confort pour aller vers l’inconnu est intimidant. Cependant, la peur ne doit pas faire renoncer à ses ambitions. La notion de risque est-elle liée à celle d’opportunité ? Faut-il prendre des risques pour booster sa carrière professionnelle ? Faut-il apprendre à accepter le changement ? Ne faudrait-il pas dépasser ses croyances limitantes et lâcher prise ?

 

La reconversion professionnelle est une démarche initiée par le salarié lui-même pour changer de métier ou de statut professionnel, c’est-à-dire que ce dernier prend une décision personnelle qui affecte la vie professionnelle pour, par exemple, s’orienter vers un métier qui correspond davantage à ses aspirations. Le salarié remet alors en cause ses choix passés pour s’en aller vers de nouveaux horizons. La reconversion peut se faire au sein de l’entreprise dans laquelle il exerce son activité comme elle peut correspondre à de nouvelles perspectives professionnelles.

Quel âge pour les reconversions ? 30 40 50 60 ? Même deux ans après la fin de ses études … il n’y a pas d’âge pour vouloir donner (ou redonner) du sens à son travail.

 

La reconversion professionnelle appelle une réflexion personnelle. Il faut avancer avec prudence notamment parce qu’elle s’inscrit dans un processus long (entre 6 et 36 mois). L’une des premières questions que le salarié peut se poser lorsqu’il désire s’inscrire dans cette démarche est la nécessité ou non de démissionner. Pour rappel, la démission est un mode de rupture du contrat de travail à l’initiative du salarié qui n’ouvre pas à droit à indemnisation par l’assurance chômage. C’est donc une décision qui peut être lourde de conséquences financières.

Aujourd’hui, on ne fait pas toute sa carrière au sein de la même entreprise. La carrière linéaire se dissipe mais on ne dit pas de changer d’emploi et/ou d’orientation tous les deux ans. La crise sanitaire a également questionné le rapport au travail. Changer de métier est tentant mais la prudence est bien réelle au regard du contexte économique.

Toutefois, les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de trois salariés sur quatre ont déjà pensé changer de métiers et un peu plus d’un sur deux ont passé le pas. Les reconversions ne sont donc pas exceptionnelles mais sont très souvent perçues comme complexes à mettre en œuvre.

 

Pour « réussir » sa reconversion, des dispositifs ont été introduits :

Bilan de compétences : dispositif permettant d’analyser ses compétences personnelles et professionnelles, ses aptitudes et motivations en appui d’un projet d’évolution professionnelle ou de formation. Le bilan de compétences permet de définir son projet professionnel.

Compte personnel de formation (CPF) : il s’agit d’un dispositif public de formation continue. Le CPF permet d’acquérir des droits à la formation mobilisable tout au long de sa vie professionnelle. Il a une vocation universelle et s’adresse à tous les actifs.

Projet de transition professionnelle (remplace le congé individuel de formation depuis le 1er janvier 2019) : permet aux salariés souhaitant changer de métier ou de profession de financer des formations certifiantes en lien avec leur projet.

Conseil en évolution professionnelle (CEP) : dispositif gratuit et personnalisé d’accompagnement proposé à toute personne souhaitant établir un état des lieux de sa situation professionnelle. Un projet d’évolution professionnelle est établi (reconversion professionnelle, création d’activité, etc.). Les organismes habilités au titre du CEP sont : Pôle emploi, l’APEC, certaines missions locales, CAP emploi ou encore des opérateurs régionaux choisis par France compétences.

 

Un point important à signaler : le CV post reconversion doit correspondre au nouveau projet professionnel. Beaucoup de salariés s’inquiètent alors de voir une page blanche : finalement aucune expérience dans le nouveau domaine professionnel et ce n’est pas simple de repartir à 40 ans avec un CV vierge (peur du regard des autres). Mais, l’expérience professionnelle passée ne doit pas être balayée si facilement. Elle a été riche d’enseignements et ne s’efface pas dans la pratique en un claquement de doigts. Autrement dit, il faut comparer les anciennes missions et les nouvelles pour trouver des points communs. Les compétences transversales doivent être mises en avant.

 

« L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? ». Pas nécessairement. Les reconversions appellent donc de la prudence mais elles sont aussi une chance à saisir pour les salariés qui souhaitent donner une nouvelle orientation à leur carrière professionnelle.

L’équipe FO-Cadres.