La convention collective peut prévoir les conditions de ces modifications. Si un accord collectif d’entreprise prévoit des dispositions particulières à ce sujet, il prime sur la convention collective. Il peut par exemple, prévoir le délai dans lequel la date de prise des congés peut être modifiée.

Si aucun accord n’encadre cette situation, il faut se référer à la loi. Le code du travail dispose que l’ordre et les dates ne peuvent pas être modifiés moins d’un mois avant ce qui avait été prévu. Ce délai est décompté à partir de la date à laquelle le salarié est informé du report de ses congés.

Cependant, il existe une exception à ce principe. Les dates et l’ordre des départs peuvent être modifiés en cas de circonstances exceptionnelles. Elles le sont notamment en cas de difficultés économiques ou de raisons impératives qui s’avèrent particulièrement contraignantes. Par exemple, il peut s’agir de raisons professionnelles pour la bonne marche de l’entreprise (une commande imprévue particulièrement nécessaire à honorer pour l’avenir de l’entreprise…), du remplacement d’un salarié décédé, etc… Le salarié dont les congés ont été reportés doit être dédommagé des frais dus à ce changement.

Si les règles ont été respectées, le salarié ne peut pas refuser le report de ses congés sans commettre une faute. L’appréciation de sa gravité se fera en fonction des motifs qui l’empêchent de reporter ses congés.