Un métier vert est un métier dont la finalité et les compétences mises en oeuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement.

La finalité du métier « verdissant » n’est pas environnementale, mais il intègre de nouvelles briques de compétences pour prendre en compte de façon plus prononcée et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier (le socle technique restant inchangé).

Le verdissement des entreprises est un enjeu de transition écologique.

Tous les secteurs d’activités sont voués à un moment ou un autre à devenir des acteurs de la transition écologique.

Le secteur de l’énergie apparaît notamment comme le plus concerné par cette question. Délaisser certaines sources d’énergie au profit de sources plus durables comme l’éolien, le biogaz ou le solaire, par exemple.

Celui de la construction représente à lui seul la moitié de la consommation énergétique. Les entreprises sont invitées à repenser la performance énergétique des bâtiments et intégrer des matériaux biosourcés (bois, fibres, animales ou végétales).

D’autres secteurs comme les transports ou le commerce repensent eux aussi, avec leurs ressources, leur mode de fonctionnement que ce soit en privilégiant de nouveaux modes de déplacement pour réduire le gaz à effet de serre ou en privilégiant les circuits courts et en valorisant les produits écoresponsables.

Cette transition peut représenter une opportunité pour les entreprises de réduire leurs coûts de consommation énergétique. La transition devient un argument majeur de marque d’entreprise car l’effort de verdissement est valorisé via des « labels verts », par exemple. Les entreprises s’engagent par ailleurs de plus en plus en faveur de la transition écologique à travers les offres d’emplois qu’elles proposent, et elle s’inscrit aussi dans la charte même de l’entreprise.

On retrouve pas moins de 800 000 cadres du privé réunis au sein de l’économie verte.

En 2019, 24 000 cadres du privé exerçaient un métier dit « vert » sur les 140 000 salariés actifs qui occupaient un.

Les actifs occupant un métier « verdissant » étaient plus nombreux dans cette même période avec 4 300 000 en 2019 dont 780 000 cadres du privé (26 % de l’effectif des cadres global).

Les cadres du privé représentaient ainsi 17 % des actifs occupant un emploi « vert » et 18 % des actifs occupant un emploi « verdissant ».

Les cadres aux emplois « verts » exercent des métiers variés. 17 métiers cadres sont aujourd’hui recensés comme étant des métiers « verts ». Parmi eux, onze concernent l’ingénierie-R&D qui regroupe aussi bien l’urbanisme, la biotechnologie ou encore les domaines de la géologie.

Les métiers « verdissants » sont plus difficiles à identifier car le verdissement est plus compliqué à objectiver et à évaluer. En fonction de la structure, les avancées sur la question de la transition écologique ne sont pas les mêmes.

Aujourd’hui, le marché de l’emploi des métiers « verts » ou « verdissants » est en pleine expansion. Il est porteur de sens pour de nombreux actifs et attire notamment des profils de jeunes diplômés ou de cadres confirmés.

La part des cadres qui pourrait envisager de rejoindre une entreprise qui ne fait aucun effort pour réduire son impact environnemental est seulement de 34%, et de 24% concernant les entreprises dont l’activité est néfaste pour l’environnement.

En 2020, 841 500 demandeurs d’emploi (soit 14% des demandeurs d’emploi) recherchaient un emploi dans l’économie verte.

En revanche, les offres d’emplois dans l’économie verte sont inégalement réparties dans l’hexagone. Ces offres sont essentiellement concentrées en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, avec respectivement 2 836 et 1 306 offres en 2021, contre seulement 291 en Bretagne.

Selon les dernières prévisions de l’Ademe*, près d’un million d’emplois supplémentaires pourraient être créés dans l’économie verte à l’horizon 2050, dont de nombreux emplois cadres. Le verdissement des emplois pourrait s’accélérer plus rapidement et concerner davantage d’emplois sous l’effet de dispositifs visant, par exemple, à améliorer les bonnes pratiques énergétiques en entreprise.

 

*Ademe : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. C’est un établissement public à caractère industriel et commercial français créé en 1991. Elle affiche également le nom d'« Agence de la transition écologique ».

 

Source : APEC, L’économie verte : des métiers cadres qui émergent ou se transforment de plus en plus  – 15/09/2022