L’Apec a élaboré un modèle économétrique qui permet de conduire des prévisions de recrutements de cadres à 5 ans. Ce modèle met en évidence la relation étroite existant entre les recrutements de cadres, et les investissements, la croissance et les départs à la retraite de cadres en poste.

De 2013 à 2017, le scénario retenu par l’Apec est celui d’une « reprise économique modérée ». Selon ce scénario, l’économie française retrouverait un second souffle en 2014, après une séquence récessive au cours du premier semestre 2013, et un PIB en recul de 0,1 % sur l’ensemble de l’année 2013 (hypothèse Insee). Le rebond ne serait pas d’une intensité comparable à celui de 2010 (+1,7 %) ou de 2011 (+2 %), après la récession de 2009. La reprise économique escomptée resterait modérée et manquerait de tonicité : le PIB progresserait au maximum de 1,2 % à l’horizon de la prévision. Elle resterait « bridée » par le long processus de résorption des déficits publics dans lequel l’économie française est engagée. Pour autant, l’ensemble des moteurs de croissance se remettrait en ordre de marche avec une hausse du PIB de 0,6 % en 2014.

Ce rebond économique aurait des conséquences positives sur le marché de l’emploi et contribuerait à améliorer la situation des séniors au chômage en facilitant leur retour à l’emploi. La part des cadres en poste dans l’ensemble des départs à la retraite augmenterait ainsi lentement mais régulièrement : de 50 % en 2013 à 53 % à l’horizon 2017.

Ainsi, le rebond de croissance de 2014 et sa confirmation les années suivantes se traduiraient par une hausse régulière des recrutements de cadres. L’augmentation annuelle ne dépasserait pas les 10%, mais elle permettrait de retrouver en 2016 les niveaux d’avant la crise de 2008, puis de dépasser les 200 000 embauches en 2017.

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