Le confinement n’a pas altéré la mémoire des salariés. Ils n’ont pas oublié les dangers de la réforme des retraites engagée par le précédent gouvernement supprimant les 25 meilleures années au profit d’un système à point autour d’un âge pivot ni la supercherie des explications autour notamment du poids exorbitants des régimes spéciaux pour la justifier. Tout comme ils n’ont pas oublié la nature profondément injuste de la réforme de l’assurance-chômage durcissant l’accès aux droits et instaurant la dégressivité des allocations pour les cadres.

C’est donc plus qu’un style qu’il convient d’afficher. C’est un changement de cap qu’il convient de fixer avec la justice sociale en point de mire. Gouverner par la réforme au pas de charge et avec mépris n’est pas acceptable surtout quand cela conduit à la régression sociale. Une réforme n’est ni bonne ni mauvaise en soit, sauf à la lumière des finalités poursuivies par ses promoteurs et des conséquences qui en découlent pour ses bénéficiaires.

Rouvrir de véritables concertations est donc une opportunité pour remettre tout à plat et entendre avec respect les propositions des organisations syndicales. Ce qui suppose des actes fort à commencer par revenir sur la réforme de l’assurance-chômage et non de décaler la mise en œuvre de son second volet comme l’envisage le Premier ministre.

A FO nous ne sommes pas inconscients du défi à relever en cette période de crise. La relance économique, l’emploi des jeunes premières victimes de la crise, les retraites sont des enjeux majeurs qui nous concerne au premier chef et qui appelle un sens aigu des responsabilités et de la justice sociale.

Paris, le 08 juillet 2020
Contact : Eric PERES – Secrétaire général – 06 66 52 06 06 – eric.peres@fo-cadres.fr