Cadres au forfait joursLes salariés au forfait  jours travaillent en moyenne un peu moins de jours dans l’année (212), que les salariés à temps complet en heures (215). C’est ce que relève la Dares dans une étude portant sur 2010, publiée le 6 juillet. Cet écart est de quatre jours pour les cadres (213 contre 217) et de cinq jours pour les non-cadres (209 contre 214). À l’inverse, la durée habituelle hebdomadaire de travail des salariés en forfait-jours est supérieure à celle des salariés en heures. En contrepartie, ils gagnent plus.

Une durée habituelle plus élevée…


Les salariés au forfait-jours ont ainsi travaillé 44,6 heures hebdomadaires en moyenne contre 39 heures pour les autres salariés en 2010. Par ailleurs, les salariés au forfait en jours, notamment les cadres, sont plus nombreux que les salariés à temps complet en heures à déclarer des durées habituelles hebdomadaires élevées, égales à 45 heures (22 % contre 16 %) ou 50 heures ou plus (39 % contre 30 %).

La durée annuelle effective du travail déclarée par les salariés au forfait est également supérieure : 1 888 heures en moyenne, contre 1 685 heures. Sur un an, les cadres au forfait-jours ont travaillé 45 heures de plus, tandis que chez les non-cadres l’écart atteint 62 heures.

… accompagnée d’une rémunération plus importante


En contrepartie, la rémunération brute annuelle totale et les primes et compléments de salaire des salariés au forfait en jours sont supérieurs à celle de leurs homologues à temps complet en heures. La rémunération des cadres au forfaits’élève à 62 291 €, contre 54 808 € en moyenne en 2010. Quant aux primes, elles représentent respectivement 15 % et 14 % de cette rémunération.

Pour les cadres, le gain financier est de 5 %, « toutes choses égales par ailleurs », donc en tenant compte notamment du temps de travail. Pour les non-cadres, le gain est de 36 %.

Selon la Dares, cela s’explique notamment par le fait que certaines conventions collectives prévoient des majorations de salaires pour les salariés en forfait-jours, y compris non-cadres. Ainsi, dans la métallurgie, le salaire d’un non-cadre au forfait-jours ne peut être inférieur au salaire minimum de la catégorie à laquelle il appartient, majoré de 30 %.


Source : Liaisons sociales quotidien - Document

*DARES, Analyses nº 048, Juillet 2015. Les salariés au forfait annuel en jours. Une durée du travail et une rémunération plus importantes