En 2021, les cadres ont en moyenne bénéficié d’une augmentation de 46% de leur rémunération annuelle brute (fixe + variable) au 31 décembre 2021, contre 38% en 2020.
Dans un même temps, la rémunération annuelle brute des hommes cadres est de 54 000 euros contre 47 000 euros pour les femmes cadres. Cela représente un écart de 15% qui stagne depuis plusieurs années. Cet écart peut en partie s’expliquer par des différences entre les profils, mais une large part des écarts demeure inexpliquée. En effet, à profil et poste équivalents, un écart de salaire situé entre 7% et 8% persiste depuis de nombreuses années.

En 2019, 269 000 cadres sont recrutés, contre 228 700 en 2020 et 281 300 en 2021.
La proportion de cadres augmentés en 2021 (46%) a retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire (38% en 2020 et 48% en 2019).
Et en 2022, la part des cadres augmentés pourrait atteindre un niveau historique.

La mobilité professionnelle joue un rôle important dans l’augmentation salariale des cadres.
En 2021, 63% des cadres sont augmentés à la suite d’un changement de poste dans l’entreprise, contre 42% sans changement de poste.
Toujours en 2021, 66% des cadres sont augmentés à la suite d’un changement d’entreprise (sans période de chômage).

Si l’on s’intéresse à d’autres indicateurs comme l’âge, on peut voir une nette amélioration de la part des cadres augmentés chez les moins de 35 ans en 2021. Ils sont 62% à avoir bénéficié d’une augmentation, contrairement aux cadres de 55 ans qui ne sont que 35% à avoir été augmenté en 2021.

Selon le secteur, la taille de l’entreprise et la fonction, l’écart de la part des cadres augmentés peut varier de façon plus ou moins significative.
En 2021, les cadres du secteur de l’industrie sont à 52% à avoir été augmentés contrairement aux services à forte valeur ajoutée, ou aux autres services (36%). Les petites entreprises sont quant à elles défavorisées avec une part de cadres augmentés de seulement 39% contre 51% pour les entreprises qui comptent 5 000 salarié.e.s et plus.

En 2022, 41% des cadres ont déjà perçu une augmentation et 18% supplémentaires pensent percevoir une augmentation d’ici la fin de l’année.
Ces efforts salariaux de la part des entreprises s’expliqueraient par la conjoncture économique actuelle et le contexte historique, avec notamment la guerre en Ukraine. Avec une inflation jamais observée depuis 40 ans, les entreprises tentent de retenir et d’attirer davantage les cadres malgré les difficultés à recruter.

D’une façon plus générale on observe une montée de l’insatisfaction des cadres, notamment sur la question de la rémunération. En effet, cette insatisfaction progresse par exemple chez les 35-54 ans (27%, + 4 points par an).
Chez les moins de 35 ans, la rémunération constitue le 2e plus important motif d’insatisfaction, après les perspectives de carrière dans l’entreprise.

 

Source : APEC, Baromètre 2022 de la rémunération des cadres – Juin 2022