Lors d’une interview du 9 octobre au Journal du dimanche, le ministre du Travail Olivier Dussopt a suggéré, dans l’optique de favoriser le retour à l’emploi des seniors, la création d’un index professionnel sur le modèle de celui consacré à l’égalité femmes-hommes.

Il semble difficile d’imaginer l’utilité d’un tel index professionnel de l’emploi des seniors calqué sur le modèle d’un précédent biaisé, dont le mode de calcul, bien trop technique et complexe favorise une omission de plusieurs facteurs structurels de ces inégalités. Quatre ans après sa mise en place, force est de constater que l’efficacité de l’index femmes-hommes reste limitée.

Selon une étude du Gouvernement, 2% des entreprises atteignent la note maximale. A contrario “98% des entreprises doivent produire des efforts pour faire progresser l’égalité femmes-hommes.” Quant aux sanctions, seules 32 pénalités financières et 504 mises en demeure ont été prononcées à l’encontre des entreprises entre 2019 et mars 2022.

Par ailleurs, le ministre a évoqué « des mécanismes incitatifs, sous forme par exemple d’exonérations de cotisations sociales » pour les entreprises. Selon une étude réalisée dans le cadre de l’agence d’objectifs de l’IRES, le montant actuel des aides publiques accordées aux entreprises s’élèverait à 157 milliards d’euros soit environ 30% du budget de l’État. Des mesures, faut-il le rappeler ne sont accompagnées d’aucune contrepartie.

Pour FO-Cadres, il convient d’abandonner l’emploi de dispositifs à l’efficacité douteuse et d’exiger que les mesures d’exonération de cotisations sociales aux entreprises, aussi coûteuses pour les comptes publics qu’inefficaces pour l’emploi, soient conditionnées aux résultats attendus notamment en matière de politique effective d’emploi des seniors.