En premier lieu, l’Apec rappelle que le pourcentage de cadres féminins est en augmentation (40% contre 30% en 2005). Pour autant, 67% des cadres estiment au contraire que les inégalités de genre dans les entreprises ne diminuent pas, notamment en ce qui concerne la rémunération : à poste équivalent, les hommes cadres gagnent encore à ce jour 7% de plus que leurs homologues féminins.

Ces inégalités persistantes se trouvent aggravées lorsque la question de la parentalité se pose. En effet, seuls 24% des hommes affirment être pénalisés dans leur évolution professionnelle au moment d’avoir des enfants, contre 50%des femmes ! Qui sont d’ailleurs 44% à assurer la garde de leur enfant en cas de maladie, quand seules 37% déclarent partager cette charge avec leur conjoint.

Alors, la création de ce congé de naissance est-il de nature à rassurer les cadres et leur faire envisager des perspectives de réduction des inégalités ? Pas si sûr. L’Apec révèle qu’ils seraient 69% à préférer un congé parental plus court mais mieux rémunéré, dont 72% des managers hésiteraient moins à bénéficier.

En conclusion, l’Apec rappelle que les cadres ont un rôle à jouer dans la réduction des inégalités. Ils sont d’ailleurs neuf sur dix à se prononcer en faveur d’actions initiées par les entreprises pour améliorer la situation professionnelle des parents. Par ailleurs, la dernière étude de l’Apec portant sur la qualité de vie et les conditions de travail des cadres est formelle : la QVCT est un facteur de mobilité pour les cadres. Les entreprises ont donc les cartes en main !

 

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