Une adoption croissante dans les entreprises

L’enquête révèle une progression significative de la reconnaissance de l’utilité des outils d’intelligence artificielle par les entreprises, en particulier les grandes structures. En mars 2025, 76 % des entreprises de 250 salariés et plus considèrent l’IA comme utile pour leurs collaborateurs, soit une hausse de 14 points par rapport à juin 2024. Cette perception reste majoritaire dans les PME (55 %), tandis qu’elle demeure plus partagée dans les TPE (49 %).

Cette adhésion croissante s'accompagne d'une politique plus volontariste : 53 % des grandes entreprises affirment aujourd’hui accepter ou encourager l’usage de l’IA, contre 30 % un an plus tôt. Les PME et TPE enregistrent également des hausses (respectivement 46 % et 41 %), même si près d’un quart des entreprises n’ont pas encore abordé ce sujet en interne.

Des cadres mieux informés et plus impliqués

L’usage des outils d’IA générative est désormais intégré dans la pratique professionnelle d’un nombre croissant de cadres : 35 % les utilisent au moins une fois par semaine. Cet usage est plus répandu chez les moins de 35 ans (42 %) et chez les managers (42 % également). Une majorité d’entre eux déclare par ailleurs le faire en toute transparence vis-à-vis de leur hiérarchie.

Les bénéfices identifiés concernent avant tout l’efficacité et la productivité (90 %), mais aussi l’amélioration de la qualité (82 %) ou encore le développement d’idées nouvelles (80 %). Ces résultats traduisent une appropriation fonctionnelle des outils par les utilisateurs réguliers.

Encadrement et structuration des pratiques

Les entreprises, notamment les plus grandes, tendent à encadrer l’usage de l’IA par des documents de référence. En mars 2025, 33 % des structures de 250 salariés et plus déclarent avoir mis en place une charte ou un guide de bonnes pratiques, contre 15 % en juin 2024. Ce chiffre descend à 10 % dans les PME et 6 % dans les TPE.

Quant à l’accès aux outils, seuls 21 % des grandes entreprises proposent aujourd’hui un abonnement à un outil d’IA générative comme ChatGPT ou Microsoft Copilot à leurs collaborateurs. Ce taux reste limité dans les PME (15 %) et les TPE (10 %), bien qu’en progression depuis l’année précédente.

Une attente forte en matière de formation

Malgré cette évolution des usages, seuls 24 % des cadres ont suivi une formation à l’intelligence artificielle, un chiffre en légère progression par rapport à janvier 2024. Cette proportion tombe à 18 % s’agissant des formations directement liées à l’application de l’IA dans leur métier.

Dans le même temps, les attentes sont en forte hausse : 72 % des cadres expriment aujourd’hui le souhait de se former à ces outils, soit une augmentation de 12 points en un an. Ce désir de formation concerne toutes les tranches d’âge, y compris les plus de 55 ans (65 %).

Des effets anticipés sur les métiers

Les cadres sont 42 % à penser que l’intelligence artificielle aura un fort impact sur les métiers de cadres en général (+11 points depuis février 2023), et 35 % estiment que leur propre métier sera concerné (+10 points). Ces anticipations témoignent d’une prise de conscience croissante des enjeux liés à la transformation des pratiques professionnelles.

Enfin, la perception de l’IA évolue également dans son appréciation globale : 37 % des cadres considèrent ces outils comme une opportunité pour leur métier, contre 22 % qui y voient une menace. Le solde entre opinions positives et négatives est ainsi passé de -8 à +15 points entre mai 2023 et mars 2025.

Lien vers l’étude : urlr.me/XFqn5s