Un quart des salariés se déclarent en mauvaise santé mentale, et les troubles psychologiques constituent désormais la première cause des arrêts maladie de longue durée. Dans ce contexte, le gouvernement propose aux employeurs une démarche d’engagement structurée et progressive autour de quatre axes : sensibiliser, dialoguer, améliorer les conditions de travail, accompagner les situations individuelles.
Créer les conditions d’un dialogue actif sur la santé mentale
Parler de santé mentale dans les organisations reste encore difficile. Le premier axe vise à faire évoluer les représentations et à favoriser une culture commune sur ce sujet, notamment par la formation, la diffusion d’outils et la participation des directions au changement de posture. La santé mentale y est présentée comme un enjeu transversal, à la fois individuel et collectif.
Le deuxième axe concerne le développement du dialogue autour des conditions de travail, en s’appuyant sur les acteurs internes – employeurs, RH, managers, représentants du personnel – pour renforcer la prévention des risques psychosociaux. Ce dialogue professionnel et social est présenté comme un levier structurant, au service de la qualité de vie et de la performance.
Amélioration continue et attention portée aux publics spécifiques
Les entreprises signataires s’engagent également à examiner et à améliorer les conditions de travail de façon continue, notamment via les démarches de QVCT. Une vigilance particulière est encouragée pour certains profils (jeunes, femmes, seniors, aidants, personnes en situation de handicap…), dans une logique d’inclusion et de performance durable. Les managers et les RH sont identifiés comme des relais-clés à cette fin.
Ils doivent pouvoir être formés et soutenus dans leur rôle, afin de donner du sens, accompagner les changements organisationnels et favoriser la cohésion. Cette dimension managériale est au cœur de la charte, qui propose une approche opérationnelle ancrée dans la réalité des collectifs de travail.
Soutien aux personnes et ancrage dans la prévention réglementaire
Enfin, la charte engage les entreprises à développer des dispositifs d’accompagnement individuel. Cela inclut des formations au secourisme en santé mentale, la lutte contre la sédentarité, la prévention des discriminations, ou encore l’aménagement des situations de travail particulières. Les ressources internes et externes doivent être mieux identifiées, et les salariés informés de leur existence.
La charte rappelle que ces actions s’inscrivent dans le cadre du droit existant, notamment via l’actualisation régulière du DUERP, prévue par l’article L. 4121-3-1 du Code du travail. Elle encourage les entreprises à structurer leurs engagements, à en assurer le suivi et à partager leurs bonnes pratiques au sein du réseau des signataires.
La charte : urlr.me/QPxbqv