Un rendez-vous européen annuel

Du 18 septembre au 8 octobre, la Semaine européenne du développement durable (SEDD), organisée chaque année, vise à promouvoir les objectifs de développement durable de l’ONU. L’édition 2025 insiste sur la transformation des modes de production et sur la responsabilité des organisations face à l’urgence climatique.

Le monde du travail est directement concerné : réduction des émissions de CO₂ liées aux déplacements, sobriété énergétique dans les bureaux, intégration de l’économie circulaire dans les chaînes de valeur, mais aussi attention portée aux conditions de travail et aux impacts sociaux des transitions en cours. 

La CSRD : une directive déjà en vigueur

Depuis janvier 2023, la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) a remplacé la NFRD et élargi considérablement le champ des entreprises, désormai tenues de publier un reporting extra-financier. 

De nombreux groupes d’intérêts — entreprises, fédérations professionnelles, cabinets de conseil — dénoncent la charge réglementaire croissante de la CSRD et, alors que le Parlement européen semble favorable à prolonger ou intensifier les obligations de reporting, la Commission européenne propose a contrario des amendements de simplification via le paquet Omnibus, qui vise à en restreindre le périmètre, notamment en relevant les seuils d’assujettissement ou en réduisant les exigences de vérification.

Mais pour l’heure, le texte s’applique et les premières grandes sociétés cotées doivent publier, dès 2025, des données conformes aux nouvelles normes européennes (ESRS) incluant la « double matérialité » : impact des activités sur l’environnement et incidence des enjeux climatiques sur l’entreprise. 

Et en France ?

En France, la transposition a été effectuée fin 2023. Cela signifie que, pour les entreprises déjà soumises, les cadres sont d’ores et déjà impliqués dans la collecte et la structuration des données sociales et environnementales, en lien avec la direction financière, les RH et la RSE.

Ces ajustements modifient le calendrier mais pas la philosophie : le reporting de durabilité devient une composante normale de la vie économique. Les cadres, en particulier ceux qui encadrent des services supports, doivent s’attendre à une charge croissante liée à la conformité réglementaire et au suivi d’indicateurs ESG.

Pour en savoir plus sur la semaine du développement durable : urlr.me/ZwKzC4