Le 19 octobre dernier, à Paris, s’est tenue la 4e conférence sociale pour l’emploi ; conférence composée notamment de trois tables rondes : la première abordant le compte personnel d’activité ; la seconde, la transition énergétique et la conférence COP21 sur le climat et la dernière traitant de la transformation numérique au travail, en s’appuyant, entre autre, sur le rapport produit par le DRH d’Orange, Bruno Mettling.

La lecture du rapport soulève trois questions quant aux nouvelles modalités possibles de travail :
- comment travaillerons-nous ?
- où travaillerons-nous ?
- quand travaillerons-nous ?
Dans sa note Analyse et Prospective sur le rapport Mettling, FO-Cadres a choisi de se positionner sur ces trois questions afin de proposer une approche équilibrée des transformations permises par le numérique sur la vie au travail.

Le numérique faisant désormais partie intégrante du quotidien, tant privé que professionnel, il est nécessaire de réguler son usage pour qu’il se traduise par une amélioration de la qualité de vie au travail. La construction du droit à la déconnexion des salariés doit alors s’accompagner du renforcement de son corollaire le droit au repos. Par ailleurs, pour ne pas altérer la vie privée des salariés ni porter atteinte à leurs libertés individuelles et collectives, la digitalisation du monde du travail doit être respectueuse de la protection des données à caractère personnel. Cela pourrait faire l’objet d’un droit à l’opacité.
Le télétravail, qui prend une place croissante dans les nouveaux modes d’organisation du travail, doit faire l’objet d’une reconnaissance en tant que tel par le Code du travail et garantir ainsi aux télétravailleurs les protections dont bénéficient tous les salariés.
Enfin, l’utilisation du forfait jours ne doit pas porter préjudice au temps de repos des salariés et, au contraire, prendre en compte la charge et la durée de travail.
Ainsi, les formes d’emploi telles que nous les connaissons sont remises en cause par l’irruption du numérique dans le monde du travail, il s’agit désormais de faire du numérique un vecteur de progrès social et non la caution d’une altération des conditions de travail.

 

Téléchargez la note Analyse et Prospective Novembre 2015 Perspectives sur le rapport Mettling