Parmi les points d’achoppement, la question des ressources a donné lieu à de nombreux échanges. Le Medef a limité la question des ressources à la seule sous-indexation des pensions pendant 5 ans et à l’augmentation du taux d’appel de la cotisation de 125% à 130%. Pour une répartition plus juste des efforts, FO a proposé de réduire la ponction du pouvoir d’achat des retraités et d’ouvrir parallèlement des droits aux actifs par une augmentation du taux contractuel. Une position partagée par l’ensemble des organisations syndicales.

Après une longue suspension de séance à la demande de la délégation patronale, celle-ci revenait avec un nouveau texte qui limite à 3 ans la période de sous-indexation mais qui impose des conditions supplémentaires et cumulatives, pour ne pas dire draconiennes, avant d’envisager une possible augmentation du taux contractuel de cotisation :

- Un niveau de réserve technique de moyen long terme reconstitué de 9 mois de prestation pour l’ensemble des deux régimes ;
Maintenir un niveau de réserves suffisant a toujours été un objectif de gestion des organisations syndicales gestionnaires. Si aujourd’hui celles-ci diminuent c’est faute de nouvelles ressources tout en sachant que l’Agirc n’a à ce jour plus que trois mois de réserves.

- Le constat par les partenaires sociaux d’un recul significatif de l’âge moyen de départ à la retraite.
Une condition qui vise ici à conduire les partenaires sociaux à entériner un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite dans les régimes complémentaires, sous la bienveillance du gouvernement.

Pour FO, rien n’est encore perdu, le 13 mars une nouvelle et dernière séance de négociation est programmée.

Encore faut-il, comme l’a rappelé Philippe Pihet, secrétaire confédéral chargé des retraites et chef de file de la délégation FO, que le Medef s’engage réellement sauvegarder les régimes de retraites complémentaires.