FO-Cadres tient à rappeler les multiples dangers qui pesaient principalement sur les cadres tout au long de la négociation. Il en allait ainsi des nombreuses propositions du MEDEF parmi lesquelles la limitation à 3 592 euros  de l’indemnisation maximale perçue par les cadres ; tout comme le déplafonnement total du différé d’indemnisation, sans oublier le décalage de 50 à 55 ans du seuil d’entrée dans la filière senior de l’assurance chômage.


Ces mesures, FO les a fermement combattues tout au long de la négociation afin de ne pas pénaliser les cadres et plus particulièrement ceux de plus de 50 ans, fortement touchés par le chômage de longue durée. Au regard du grave déficit de l’UNEDIC, FO a en revanche proposé de soumettre à cotisation chômage les revenus au-delà de 12 516 euros avec une ouverture de droits associés ainsi qu’une augmentation de 0,1% des cotisations. Ces mesures auraient respectivement rapporté 730 millions et 500 millions d’euros nets à l’UNEDIC.


FO-Cadres reconnaît l’effort considérable qui est demandé aux cadres concernant l’augmentation du plafond du différé d’indemnisation en cas d’indemnités supra-légales, passant ainsi de 75 à 180 jours maximum. Ce nouveau délai de carence concernera environ 270 000 personnes et se traduira par une augmentation de 12 jours de différé supplémentaire en moyenne. Il est toutefois important de souligner que cette mesure ne concernera pas les licenciés pour motif économique et que les droits à indemnisation seront prolongés d’autant.


En connaissance d’un contexte économique lourdement dégradé, marqué notamment par une hausse continue du nombre de demandeurs d’emploi et une dégradation induite sur les comptes de l’UNEDIC, il était nécessaire de maintenir le régime d’assurance chômage, véritable amortisseur social, et d’assurer ainsi la continuité des droits de tous les salariés, cadres comme non cadres. C’est tout le sens de la signature de FO.


En pièce jointe de ce post, retrouvez l'Accord national interprofessionnel relatif à l'indemnisation du chômage.