Qu’est-ce qu’être cadre dans une TPE ?

3,9 millions de cadres travaillent dans une TPE/PME, soit près de la moitié du nombre total de cadres en France (49%). Leur ancienneté moyenne dans leur entreprise est moins élevée que celle des cadres de grandes entreprises et leur salaire médian légèrement inférieur. 80 % des cadres en TPE/PME perçoivent entre 35 k€ et 81 k€ par an pour un salaire médian à 50 000€, tandis que 80 % des cadres en ETI/Grandes entreprises gagnent entre 38 k€ et 90 k€ par an, pour une médiane à 53 000€.

Ils accèdent par ailleurs moins aisément la formation professionnelle : au cours des trois dernières années, 36% en ont bénéficié, contre 44% des cadres des ETI/Grandes entreprises. Ils sont également moins nombreux à télétravailler (64% vs 84%).

Mais dans l’ensemble (67%), ils sont assez satisfaits de leur situation professionnelle. 89% d’entre eux apprécient l’autonomie dont ils disposent, 85% estiment bénéficier de bons outils de travail et 83% témoignent de la qualité du statut et de la place qui leur sont réservés dans l’entreprise. 

Pour autant, ils connaissent également leur lot de démotivation : 24% estiment manquer de reconnaissance, 20% trouvent leur rémunération trop faible et 19% vivent difficilement la lourdeur des process et la lenteur de la prise de décisions.

L’importance des élections professionnelles

Si les cadres des ETI/GE peuvent compter sur leurs élus pour représenter leurs intérêts matériels et moraux dans l’entreprise, les choses se révèlent plus complexes pour ceux travaillant dans une TPE. En effet, la mise en place d’un CSE ne devient possible qu’à partir de 11 salariés, quand la définition légale d’une TPE limite ses effectifs à 10 salariés ou moins.

C’est la raison pour laquelle il est important pour les cadres des TPE de faire entendre leur voix au cours des élections professionnelles à venir. Par leurs suffrages, ils ont la possibilité de se faire entendre, ce qui n’est pas toujours aisé lorsque l’on agit individuellement, en tête à tête avec l’employeur.

Leurs votes permettent par ailleurs de déterminer le nombre de conseillers du salarié (personnes mandatés pour accompagner les salariés à un entretien préalable dans les entreprises dépourvues d’instances représentatives du personnel), ainsi que de conseiller prud’hommaux. Les résultats de ces élections sont également pris en compte dans le calcul de la représentativité des organisations syndicale.

Les résultats du scrutin déterminent également la représentation syndicale dans les CPRI (Commissions paritaires régionales interprofessionnelles). Depuis 2017, ces instances ont vocation à représenter les salariés et les employeurs des très petites entreprises relevant des branches qui n’ont pas mis en place de commissions conventionnelles équivalentes. Leur mission comprennent plusieurs attribution inhérentes aux CSE (négociations sur l’emploi, conditions de travail, santé/sécurité, égalité professionnelle, GPEC…) Elles sont en outre vectrices de propositions en matière d’activités sociales et culturelles.

Qui peut voter et comment ?

Pour être électeur, il faut : 

  • Être inscrit sur la liste électorale ;
  • Avoir 16 ans révolus au premier jour des élections (25 novembre 2024) ;
  • Travailler dans l’entreprise (CDI, CDD, Apprentissage) depuis au moins décembre 2023.

Pour voter, deux possibilités : 

  • Par correspondance, en plaçant le bulletin dans l’enveloppe affranchie préalablement reçue par voie postale ;
  • De manière électronique, sur le site election-tpe.travail.gouv.fr.

 

Pour les salaires, pour la formation professionnelle, pour des représentants impliqués dans les CPRI, pour des conseillers du salarié et conseillers prud’hommaux formés et aguerris et, bien-sûr, parce qu’un cadre travaillant dans une TPE a les mêmes droits que son homologue d’une grande entreprise, du 25 novembre au 9 décembre, portez-vous sur les bulletins FO !